Numéro deux - David FOENKINOS

Grand format : Gallimard, Collection Blanche --- Poche : Gallimard, Collection Folio

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Numéro deux, ou l’histoire de celui qui a failli être Harry Potter

Cette histoire, c’est celle de Martin Hill, fils d’un accessoiriste de cinéma anglais et d’une journaliste politique française. Pour endosser le rôle d’Harry Potter au cinéma, ils n’étaient plus que deux en lice, Martin est celui qui n’a pas été choisi.

Ce roman raconte les événements qui ont mené Martin à auditionner pour ce rôle alors qu’il n’avait jamais envisagé de faire du théâtre ou du cinéma. Mais, surtout, il raconte comment Martin a vécu sa vie après ce refus qu’il vit comme le plus gros échec de sa vie.

Comment reprendre une vie normale et tourner la page quand on est confronté chaque jour, pendant des années, au succès mondial de cette œuvre, littéraire et cinématographique, qu’est Harry Potter ? Comment ne pas jalouser celui qui a eu le rôle et qui lui a volé sa vie ?

 

Numéro deux : ma première rencontre avec la plume de David FOENKINOS

Je n’avais encore jamais lu de roman de David Foenkinos, bien que plusieurs d’entre eux fassent partie de mes envies de lecture. Pour avoir vu pas mal de chroniqueurs en parler, j’avais pas mal envie de me pencher sur ce roman car j’ai été intriguée par le résumé.

C’est sûr et certain, l’univers d’Harry Potter apporte un côté très attrayant au sujet, mais j’avoue avoir été plutôt séduite par le fait qu’on allait suivre celui qui n’a pas été choisi. J’étais curieuse de découvrir comment on peut continuer sa vie en ayant ce sentiment d’être passé à côté de la plus grosse opportunité de sa vie.

J’ai beaucoup aimé le style de David Foenkinos. Le récit est vraiment rythmé, les phrases sont bien construites, il n’y a pas de fioritures, tout est là pour servir l’histoire.

J’appréhende toujours de découvrir de nouveaux auteurs de littérature française car j’ai toujours peur de me retrouver face à un style trop recherché, trop complexe, trop élitiste. Je dois avouer que ça n’a pas du tout été le cas ici. Je suis très facilement entrée dans l’histoire et j’ai eu beaucoup de mal à lâcher ce roman. Les chapitres sont plutôt courts et sont découpés en parties, ce qui rend la lecture très dynamique.

 

Quel est mon avis sur Numéro deux ?

En ouvrant ce roman, je m’attendais donc beaucoup à entrer dans la psychologie du personnage de Martin et j’ai été plus que servie. On entre vraiment dans la tête de celui-ci, d’un bout à l’autre de son histoire : l’avant et l’après audition pour devenir Harry Potter.

L’auteur aborde vraiment l’impact qu’un tel événement peut avoir sur une vie. Comment celui-ci, vécu comme un rejet et un échec, peut orienter toutes nos actions et nos pensées. Les difficultés que l’on peut rencontrer pour se remettre de ce genre d’épreuve. Et peut-on réellement tourner la page quand tout nous revient en permanence en pleine face ? J’ai beaucoup apprécié tout cet aspect psychologique et j’ai trouvé que David Foenkinos traitait bien le sujet.

Je n’ai pas trouvé qu’il y avait particulièrement de longueurs dans le roman et j’ai trouvé ça très appréciable. J’ai cependant trouvé que certains éléments du récit étaient de trop. Sans entrer dans le détail pour ne spoiler personne, j’ai trouvé que Martin vivait beaucoup de choses dans sa vie, et j’ai parfois eu le sentiment que c’était un peu trop.

Cependant j’ai vraiment beaucoup aimé le dénouement et la façon dont David Foenkinos termine son récit. Il ne nous laisse pas sur notre faim. On ne referme pas le roman en se disant “Tout ça pour ça ?...”. J’ai eu le sentiment que la boucle était bouclée.

Si l’on ne connaît pas l’auteur, je pense que ce roman peut être une bonne entrée en matière. En tout cas, il m’a donné envie de découvrir d’autres de ses œuvres, ce qui veut tout dire.

C’est un roman que je conseillerais volontiers aux amateurs de littérature française et à ceux qui aiment les récits abordant la psychologie des personnages. Cependant, je ne conseille pas ce roman aux personnes susceptibles d’être sensibles aux sujets liés à la dépression et au harcèlement car ce sont deux thèmes abordés tout au long du roman.